Semi marathon de Paris 2012 : un peu plus près des 1 heure 30 mais il en manque toujours un peu…beaucoup !

Petit compte rendu express pour faire le bilan de ce semi marathon de Paris que j’avais couru l’année dernière en 1h 36min 19s (allure 4.34 / km) et que j’ai finalement couru juste en dessous des 1 heures 35 (allure de 4.30 / km) conformément à mon « sas des moins de 1 heures 35 ». A l’heure où j’écris ces lignes je n’ai pas le temps officiel, ma montre Polar indique 1h 34min 50s. Ouf ! Contrat rempli de justesse, je n’ai pas lésé les organisateurs, ni les coureurs du « sas rouge ».

Mes performances de cette année ne laissaient rien présager de bon ; les 15 kms de Charenton courus à une allure de 4.37 / km, les mauvaises sensations des 10 kms du 14ième (allure de 4.23/km) et puis surtout cette envie d’aller courir qui avait tout bonnement disparu durant la période de glaciation.  Mon cumul de kilomètres  courus en 2012 se révélait assez faible (25 kms/semaines) bien que conforme au cumul de l’année dernière à la même époque. C’est donc plutôt avec la frayeur d’enregistrer un temps moins bon que l’année précédente que j’entrepris de prendre part à la course.

Revenons rapidement sur la semaine d’affûtage passée. Oui ce semi marathon de Paris 2012 était bien mon « premier Rendez Vous important » de course à pied de l’année.  En conséquence, j’avais planifié « deux séances intensité » de 12 minutes de fractionné (précédés et suivi des périodes de chauffe et de retour au calme de 2.5 kms chacune) le lundi et le vendredi, histoire d’entretenir les mitochondries. En période d’affûtage il faut –d’après mes lectures – fortement réduire le volume mais toujours conserver une à deux séances intensité. La séance de vendredi s’était plutôt très bien passée.

Côté nutrition, j’avais malgré moi, un peu trop poussé le bouchon du côté des hydrates de carbones alors que mon cadre alimentaire du moment est plutôt orienté « low carb ». En effet, le hasard des événements faisaient que je devais me rendre dans deux restaurants étoilés coup sur coup mercredi et vendredi soir, respectivement chez les frères Pourcel à Montpellier (tout fraîchement déchus de leur deuxième étoile ce qui n’a en rien réfréné mes envies de me ruer sur leur farandole des desserts absolument fabuleuse) et du Grand Véfour (coup de chapeau à Guy Martin !) ; table qui m’avait été promise par ma femme si je courais le marathon de New York en moins de 3h45 (vous comprenez mieux pourquoi je me suis fais violence à Central Park).

Et pour couronner le tout j’organisais chez moi hier soir une soirée italienne avec risotto maison aux champignons, osso buco en résistance pour terminer par une crème de mascarpone accompagnés  de cannelés trop cuits (oui je sais c’est bordelais).

Donc verdict de la balance ce matin : 67.3 kg !

Pas de problème j’étais bien chargé en hydrates de carbones pour la course. On reviendra sur l’aspect nutrition dans un autre post. Mais il faut bien avoir en tête que ce « surpoids » est surtout à mettre sur le compte de l’eau que l’organisme est contraint d’absorber pour faire face l’ingestion, exceptionnelle, de féculents sur quelques jours : phénomène bien connu de ceux qui pratiquent le régime dissocié scandinave. En effet, pour 1g d’hydrate de carbone dont « on se charge » dans le cadre d’un régime riche en féculent, l’organisme doit faire une rétention de 2.5 g d’eau. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter de cette forte hausse de l’aiguille sur la balance qui ne correspond pas à de la prise de masse grasse que l’on pourrait qualifier de «permanente » qui nécessite quant à elle beaucoup plus de temps à gagner comme à perdre.

Par ailleurs toujours au chapitre « nutrition et appareil digestif », notons qu’il y a trois organes susceptibles d’inquiéter le coureur avant de prendre part à une course : l’estomac, l’intestin et la vessie. Et ce matin, deux organes ont répondu à l’appel, pourtant je ne leur avais rien demandé !

Est-ce mon repas préparé par mes soins la veille, un problème d’ingrédient, une technique mal maîtrisé en cuisine ? Je ne sais pas… quoiqu’il en soit c’est plié en deux que je me suis levé ce matin à 8 heures. Je ne vous fais pas de dessin. J’ai avalé néanmoins, deux œufs et une banane et un bol de thé.

9h10, c’est parti direction Château de Vincennes. Petite frayeur quand même quand je lis sur un panneau du couloir du métro que la ligne 1 était susceptible de ferme les dimanche matin, finalement ouverte exceptionnellement à cette occasion.

9h40 : arrivée à Vincennes, pause pipi devant le château (euh oui c’est un détail peut être anodin et inutile…mais pour la suite du récit c’est important).

9h45 : je m’apprête à entrer dans le sas rouge et je tombe sur Greg qui me conduit aux deux autres flèches bleues à savoir Salvio et Jahom. Bon je suis un peu embarrassé d’être l’escargot du groupe.

10 heures : c’est parti !

Je laisse mes trois camarades flèches bleues filer devant et poursuis mon bonhomme de chemin. Et mes sensations sont mauvaises. C’est juste la cata. Le première Km est effectué en 4.20 / km mais je ne me sens pas bien. C’est un mal être généralisé, rien de particulier en fait. Mais je n’arrive pas à bien dérouler.

Km 2 en 4.22 / km et là ma vessie vient me rappeler à l’ordre pour couronner le tout. Quoi ! Après m’être déjà soulagé il y a une demi-heure à peine ! Cela m’est déjà arrivé de ressentir cette sensation au tout début d’une course et en général j’oubliais…sauf que là cela devient plutôt pressant et obsessionnel. Donc je décide ce que je n’ai encore jamais fait : l’arrêt au stand contre un arbre du bois de Vincennes (c’est déjà ça, cela aurait pu être pire Place de la Bastille). Bilan : 13 secondes de perdues seulement, encore mieux qu’en Grand Prix.

Bon, les kilomètres s’enchaînent, et petit à petit je ressens du mieux. Le « 10 kilomètres » sera couru à ma montre Polar en 44 minutes 27 (soit à peine 40 secondes de plus que mon 10 kms du 14ième). Je me sens finalement pas si mal, nous passons Place de la Bastille, passons devant le Pont Marie sur les Quais. J’ai un rendez vous privilégié avec ma femme et petit sourire à l’objectif.

Puis arrive l’épingle à cheveu au niveau de l’Hôtel de Ville et le retour sur la rue de Rivoli. A nouveau rendez avec ma femme, mais là il n’y aura pas de photo, oh c’est probablement dû au fait que je suis une flèche noire 😉

Ma vitesse moyenne ne fléchit pas, elle est aux alentours de 4.25-4.30. Bien entendu cela dépend du profil du parcours, mais globalement mon allure est stable alors que sur les précédentes courses elle fléchissait invariablement sur les 5 derniers kilomètres.

Après, le faubourg Saint Antoine, on aborde la « côte qui tue », la rue de Reuilly. Allez ! Il faut faire l’effort de faire des petites foulées et d’augmenter la cadence, surtout ne pas allonger.

Et c’est le retour dans le Bois de Vincennes, le contournement du zoo, puis l’arrivée en légère pente douce. Je m’offre le luxe d’accélérer – un  peu -. Et puis le résultat du chrono : 1h35 ou pas 1h35 ?

1h 34min et 50s à la montre Polar : une différence de 90 secondes par rapport à mon temps de l’année dernière. Finalement cette différence de 90 secondes n’est pas, d’un point de vue statistique, suffisamment importante pour en conclure que je suis plus performant. En revanche un chrono meilleur que le précédent fait toujours du bien au moral. Et ce sur ce dernier point c’est suffisamment significatif pour moi !

Je reviendrai plus tard beaucoup plus en détail sur l’analyse de la course par rapport à celle de l’année dernière car il y a pas mal de choses à dire, l’accéléromètre a pas mal d’éléments intéressants à délivrer il faut que je les dépouille. A suivre.

18 réflexions sur “Semi marathon de Paris 2012 : un peu plus près des 1 heure 30 mais il en manque toujours un peu…beaucoup !

  1. Une bien belle analyse, quasiment à chaud !!
    Et pour le pb de vessie, on ne peut que faire avec.
    Personnellement, sur quasiment toutes les courses, il faut que je « marque mon territoire » 200m après la ligne de départ !! Même si cela a été fait peu de temps auparavant !!
    Je ne me suis jamais chronométré durant ces pauses techniques. Je ne fais pas comme en Formule1 !!

    1. Moi cela m’ennuie vraiment ces pauses techniques d’autant que c’est à mon avis gérable psychologiquement. On y pense et puis on oublie, l’effort et la perte hydrique effaçant la sensation d’aller uriner au bout de quelques kms en principe. Mais là comme tout allait mal j’ai « craqué » 🙂

  2. Ping : Semi-marathon de Paris 2012: récit de course | Greg Runner

  3. 90 secondes de gagnées par rapport à l’année dernière alors que tu as commencé ce semi dans mauvaises conditions! C’est finalement très bien !! Tu es parti avec du « pas de sensations » pour terminer en accélérant et en faisant tomber ton record au passage! Je trouve ça très encourageant pour la suite d’autant plus que 1h 34′ 50″ c’est quand même un super bon chrono !! Bravo !

    1. Merci Sandrunning, Je suis allé un peu plus loin dans l’analyse de la perf. dans mon dernier post pour réellement apprécier la perf. Il semblerait quand même qu’il y ait eu un peu de progrès.

    1. Merci à toi. Pendant la course j’ai pensé à ce que tu m’avais dit juste avant de partir dans le sas : « C’est une course pour reprendre confiance »…cela m’a fait du bien.
      Quant à la prochaine course… en fait pour l’instant ce sera Paris Versailles.

  4. Ping : Semi-Marathon de Paris 2012 – 1h34:49 » Noostromo Running Blog

  5. Ping : Semi marathon de Paris 2012 vs Semi marathon de Paris 2011 : analyse technique de mes deux chronos. Progrès or not progrès : That is the question ! « First Quartile Runners

  6. Ping : Runnosphere.org - La Runnosphère à l’assaut du semi de Paris

  7. 90 secondes c’est deja une bonne progression par rapport à l’an dernier. Sympa le récit de course en plus, pas trop de souffrance, une meilleure course que le 15 km de Charenton.

  8. Ping : Prépa MDP 2012 séance 16 : Semi marathon de Paris » Mathes | Mathes

  9. Ping : Semi marathon de Paris 2012 une sacré défi » Je Cours Paris

  10. Ping : BILAN DE L’ANNEE 2012 « First Quartile Runners

  11. Ping : Semi-marathon de Paris 2013 : le récit | First Quartile Runners

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