Première course de l’année : les 10 kilomètres du 14ème Arr. de Paris

Les 10 kilomètres sont une épreuve diabolique

C’était ma première course de l’année et mon deuxième « 10 kilomètres » depuis que je pratique la course à pied.

Comme cette épreuve est exigeante et intense !

L’année dernière j’avais couru les 10 kilomètres du 10ème arr. de Paris en plein mois de juin avec une température approchant les 20 degrés. La course avait été difficile pour moi (cela dit, dites moi si vous trouvez des épreuves de 10 kms faciles !), le fait de remonter les quais du canal St Martin ainsi que la passerelle sur laquelle « il ne fallait pas courir mais marcher » (sic) ne permettait pas aux meilleurs de battre leur meilleur temps. Ce baptême pour moi avait été ficelé en 44 minutes et 18 secondes pour ce qui est du temps officiel (soit une allure de 4 min 26 secondes au kilomètre), et de 43 minutes et 40 secondes à ma montre Polar initialisée au moment du passage sur le tapis de départ. En effet pour des raisons que j’ignore la puce n’est pas initialisée au passage du tapis mais au « start gun » dans ce genre d’épreuve.

Ainsi, 7 mois après cette initiation l’objectif était de renouer avec le chrono sur cette distance avec une température un peu plus clémente.

Donc, ce matin l’objectif était de prendre part à la course sans réel objectif de temps, mais toujours avec l’espoir de faire mieux que l’épreuve précédente. Espoir déçu !

Le chiffre de Satan dès le réveil !

Et dès le réveil je me suis aperçu qu’il ne fallait certainement pas compter sur une performance pour cette épreuve. Et comment suis-je arrivé si vite à cette conclusion?  Tout simplement en montant sur ma balance ! En effet j’ai l’habitude de prendre mon poids le matin à jeun le jour des courses. Et j’avais noté un poids de 61.7 kg lors de mon premier 10 kil. en juin, or ce matin la balance m’indique 66.6 kg (c’est satanique comme chiffre) : tous les espoirs m’étaient permis pour que l’affaire se termine mal.

Prendre le départ

Arrivé à M° Mouton Duvernet, dépose sac, le sas, et c’est parti.

On passe sur le tapis, on enclenche le chrono, on se bouscule et on s’arrête au premier virage car goulot d’étranglement. Puis on se relance et lors de ce premier kilomètre on ne fera que slalomer, s’arrêter, se heurter, se frotter du coude. Je passe le premier kilomètre en 4 min 28 secondes. Puis on a un peu d’espace et je boucle le deuxième kilomètre en 4 min 09 secondes : qui s’avérera être mon kilomètre le plus rapide. Curieusement mes jambes me font mal au niveau des muscles le long des tibias. Cette douleur il m’est déjà arrivé de la ressentir au début de séances d’entrainement, mais elle s’estompe normalement assez rapidement. Là, la douleur ne me quittera pas.

Juste avant de se relancer dans la descente de la rue du Commandant Mouchotte, je sens une tape dans le dos c’est Bastien ! Il me lance « ça va »? Je ne suis pas capable de lui parler puisque je suis dans le rouge. Il me dépasse et je ne le reverrai plus. Puis les kilomètres défilent, lentement il va sans dire. Mon allure oscillera entre 4 min 20 et 4 min 30 au kilomètre jusqu’au 7 ième kilomètre. Alors qu’est ce qui ne va pas? L’énergie? Non de ce côté là tout va bien. Les jambes? Oui la douleur au tibia, mais bon cela ne fait pas tout. Le souffle? Oui clairement je suis à la limite et à cette limite je ne peux pas augmenter la cadence. Je suis limité à 4 min 20 le kilomètre : voilà c’est mon seuil. Au-delà je ne peux pas, en tous cas pas longtemps.

A la fin de la première boucle, au niveau de la Mairie, je croise Giao, je le salue du bras seulement car je suis au bord de l’apoplexie impossible pour moi de sortir un son qui veuille dire quelque chose de ma bouche, si ce n’est un râle des plus élégants…

J’ai un petit sursaut pour le huitième kilomètre bouclé en 4 min 17 secondes probablement en raison d’un dénivelé plus favorable (descente de la rue du Commandant Mouchotte), ensuite on passe devant le cimetière de Montparnasse à la fin du 9 ième kilomètre (bouclé en 4 min 13) et c’est la fin… pas vraiment car il faut faire tout le tour du square devant la Mairie avant de dépasser le ligne d’arrivée. Finish à ma montre en 43 min 57 secondes, soit 17 secondes de plus qu’en juin dernier mais difficile de faire des comparaisons (deux dénivelés différents, deux températures différentes et surtout deux poids à porter différents !). Le temps officiel de Chrono Course sera de 44 minutes 56 secondes.

Juste après avoir franchi la ligne dans la file d’attente des sacs à provisions, quelqu’un (Christophe R.) me pose la question de savoir si ce n’est pas moi qui écrit des articles iconoclastes sur la course à pied comme le fait de « courir le marathon de Paris en masque et tubas« . En fait, il m’a reconnu à ma tenue, effectivement toujours la même, triste et sobre comme au marathon de Paris mais sans le masque cette fois ! Je le remercie chaleureusement dans ce post, cela m’a fait plaisir de voir que l’on n’écrit pas dans le vide. Il m’a fait part de sa grande satisfaction de suivre le plan de préparation au marathon de Bernard Faure dont il a écrit le plus long témoignage figurant sur ledit site.

Ensuite je retrouve Bastien, Salvio et Patrick de running café pour la photo famille de la runnosphère.

Allez vite, il fait froid, rentrons à la maison pour le compte rendu.

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disclosure : je précise n’avoir aucun intérêt, ni ne recevoir aucune rétribution d’aucune sorte de l’organisme de préparation au marathon qui est cité dans cet article. Il s’agit uniquement de la déclaration de faits.

20 réflexions sur “Première course de l’année : les 10 kilomètres du 14ème Arr. de Paris

  1. boblemar

    Merci FQR de mettre à mal tous mes préjugés : Môsieur cours des marathons, voire des Saintélyons, mais ce qu’il trouve le plus difficile, c’est le 10km !
    Un conseil : ne te lance pas dans des distances plus courtes… tu risques d’y rester 😉

    Petite remarque personnelle : je devrais faire mon premier 10km en mars. A l’origine, je voulais accompagner mon père sur un semi, mais je serai trop juste (quelques petits ennuis de santé m’ont encore retardé dans mon programme), donc… Mais je m’estimerai heureux si je le termine en moins d’une heure.

    1. Tu as raison, plus c’est court plus c’est intense, mais épuisant !
      Je te souhaite de bien l’expérimenter à sa juste mesure lors de ton prochain 10 kms.

  2. Salut Grégo,

    Sympa effectivement cette rencontre 😉 C’est moi « Christophe R » vu sur la ligne d’arrivée ce matin… Comme toi, les 10km me sont pénibles, comme toi c’est le souffle qui est plus difficile que les jambes… J’appréhende tjs plus les 10km qu’un marathon, car c’est comme un sprint à fond… Plus de 18 mois sans 10k, je devais m’y re-coller…
    J’ai essayé de le faire ce matin en negative split comme mon dernier marathon, j’ai à peu près réussi, ayant le fanion du meneur de 45′ en ligne de mire et parvenant à le rejoindre au final. Le 1er 1/4 a été en retenu allure 4:33 (j’ai dû me forcer), volontairement qques sec. au kilo < à l'objectif, les 2 quarts suivant sur l'objectif mais relâché (4:30 et 4:36) et le dernier, dans le dur, en résistance (à 4:12) pour finir en 44'30… Je dois encore améliorer le côté "continu" du negative split, qui est encore trop "par bloc"…

    Pour le plan "B. Faure", tu peux me joindre en MP pour que je te montre un exemple…

    AA+ 😉

    1. Très intéressante ta gestion de la course. Quant à moi c’était total feeling, au seuil et on fait ce que l’on peut pour tenir.
      Quant au reste on va voir 😉

  3. Tu cours depuis presque 2 ans. Tu cours sans plan d’entraînement et tu arrives à enfiler les kilomètres avec une telle rapidité!! Encore bravo pour ta détermination !

    Je suis assez d’accord avec toi : courir des 10km ou moins c’est bien plus difficile que courir un semi ou un marathon!Il faut dès le départ s’imposer un rythme élevé qu’il faut tenir jusqu’au bout. Je trouve ça super difficile !!

    1. Et oui, plus le Km est important et plus l’intensité de l’effort à l’instant T est nécessaire ; et c’est ce qui va te permettre d’avoir suffisamment d’énergie lors d’un marathon pour partager avec le public et de profiter de ce qui t’entoure … comme à New York !

  4. 17″ de plus seulement avec simplement 5kgs en plus c’est pas mal non?

    Reviens à ton poids de forme et c’est 2 ou 3′ de moins que tu auras 😉

    Pour battre son record c’est bien de trouver un parcours qui soit roulant sans goulots d’étranglement toujours ch…. à gérer!

    1. Un gros bémol, mon poids de forme n’est pas celui du mois de juin dernier à 61.7 kg. A l’époque j’étais très affaibli et avais très certainement perdu en masse maigre aussi (muscle) en raison du suivi d’un cadre alimentaire (appelé Paléolithique, cela fera l’objet d’un post) que j’ai abandonné depuis. Mon poids de forme c’est plutôt aux alentours de 64 kg…donc on dira que cela m’aurait fait gagner 1 minute 🙂

  5. t’aurais pas encore une fois oublié de t’échauffer correctement ? 🙂
    parce que les douleurs dont tu parles me font vraiment penser à un départ trop rapide, trop « froid ».
    Et un 10k ça se court pas au seuil… Vue ton chrono sur paris versailles, il y a peut-être un petit quelque chose à travailler coté mental 😉

    1. Si, un ‘tit peu quand même. J’ai fait quelques lignes droites (oh au moins 3 !) et puis vite je suis retourné dans le sas pour me réchauffer auprès de mes congénères 🙂

  6. Je ne savais pas que tu participais à cette course, sinon je t’aurais mis dans le mail du vendredi! 😉
    Je suis d’accord avec Julien, peut être que l’échauffement n’a pas été suffisamment long.
    En tout cas malgré ces sensations, tu carbures pas mal. En ce qui concerne le poids, les fêtes ne sont pas loin, donc ils s’envoleront, pas de soucis !!

    1. Pour le poids, c’est pas évident. j’adore faire la cuisine et là je suis en train de me spécialiser dans la confection de patisseries new yorkaises (apple pie, pancakes et toutes ces bonnes choses bien bourratives mais tellement bonne). Tu vois jusqu’où la nostalgie de New York peut me mener !

  7. Je pense comme toi: 10km, c’est trop difficile! En plus, se déplacer et payer pour courir 45min, bof, bof…
    Mais bon, faudra bien un jour que je m’y remette…

    1. Très exigeant comme épreuve et pour tout te dire j’en ai très mal dormi la veille tellement j’appréhendais! Cela ne m’était pas arrivé pour aucune course avant.

  8. Ping : 244ème sortie – Nouveau record sur 10km (14km du 14ème) - Le Blog de Djailla

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