Marathon de New York 2011 : épisode 1 de la première saison

Quelles émotions !

Participer au marathon de new York est un vrai grand moment. J’ai un peu de mal à rassembler les éléments pour écrire ce premier post sur cette belle aventure. Par où commencer ? Par quel angle de vue ? Technique, émotions, analyse de performances… Finalement il y aura un peu de tout sur plusieurs posts.

A l’instar des 20 km de Paris de cette année, il n’y a plus de puce à accrocher à sa chaussure (fini la corvée du plastique que je n’ai jamais bien réussi à fixer), désormais une bande magnétique est préinsérée derrière le dossard. Trois vagues (wave) différentes – ici « wave 3 » – auxquelles correspondent trois couleurs de dossard différentes (orange, bleue ou comme ici vert)

La veille au soir

Nous somme la veille au soir. Je décide de ne pas participer à la traditionnelle pasta party du marathon à laquelle tous les coureurs sont conviés, préférant m’isoler avec mon épouse. J’ai lu (retrouver la source) que manger des pâtes la veille au soir avait finalement beaucoup moins d’importance qu’on ne le pense. Et puis je ne peux pas me résigner à manger des pâtes industrielles car j’ai l’habitude de les faire moi-même depuis un bout de temps (de la pâte – avec une sélection drastique des farines – jusqu’à la sauce) et suis devenu en conséquence très maniaque. Je regrette juste de ne pas pouvoir participer à la fête. Il faut dire que je suis bien chargé en hydrates de carbones depuis plusieurs jours notamment depuis mercredi soir où je me suis fait une belle plâtrée de pâte à la farine bio complète. Selon le même article dont je dois retrouver la trace, il est en revanche primordial d’ingérer des hydrates de carbone et avoir une belle piquée d’insuline à J-4 ; contrat rempli à Paris.

Par ailleurs mon objectif autour de ce marathon était d’écouter mes envies et de me faire plaisirs et pas d’entrer dans un processus contrôlant. La nutrition entrait dans ce cadre et je ne voulais en aucun cas me restreindre sur ce plan à New York avant le marathon. C’est ainsi que le vendredi soir je suis allé dans un Steakhouse de MeatPacking District pour engloutir près de 400 grammes de viandes de bœuf d’une tendresse incroyable : un vrai festin. Et la veille au soir du marathon je suis allé chez Shake Shack : le fast food qui fait fureur et qui, paraît-il, déculpabilise les parents car la viande est bio ! Trop fort ces américains. J’ai donc englouti un bon Shake Schack hamburger accompagné de quelques « french fries » et d’un peu de glace à la vanille. Et voilà un menu bien diététique, comme ça j’étais bien d’attaque et le ventre bien rond pour… aller me coucher. Extinction des feux à 22 heures sous oublier de reculer d’une heure le réveil car le changement d’heure avait lieu cette nuit là aux USA. Donc dodo à 21 heures, heure d’hiver. Plutôt une bonne nouvelle puisque la réunion pour le départ est prévu pour 5h15 du matin.

Le Jour J

Et c’est le grand jour ! Réveillé naturellement à 3 heures 30, il m’est impossible de me rendormir, je sens l’adrénaline ou le cortisol (hormone du stress) monter en moi. Il est 4h30, je me lève pour préparer mon sac transparent (seul sac « officiel » donné lors du retrait du dossard sur lequel on doit coller une étiquette avec un numéro dédié). Le départ de ma vague (vague 3) va avoir lieu à 10H40, soit dans 6 heures…

5h15 nous prenons le bus en direction de Staten Island pour aller dans le camp retranché au pied du pont de Verrazano. Dans le bus je discute avec un français qui va courir son premier marathon. Je lui dis également que ce sera mon premier marathon effectué dans des conditions normales, c’est-à-dire « sans palmes et sans tubas » (cf. mon marathon de Paris). Il ne comprend pas bien ce que je lui dis mais ne me relance pas. Je le laisse dans sa perplexité. En fait cela me convient bien, je préfère me plonger dans le silence et me concentrer.

Arrivé à 6h, il fait toujours nuit, je dois donc attendre 4h40 avant de prendre part à la course.  Il y a très peu de monde, et on ne voit pas grand-chose. Heureusement d’immenses panneaux lumineux nous indiquent la marche à suivre. Il y a en fait 3 aires de « stationnement » prévues à l’intention des coureurs pour l’attente du départ. Ces trois aires sont identifiées par une couleur (vert, orange ou bleu) qui correspond à la couleur des dossards. Mon dossard est vert, je dois donc me diriger vers l’aire correspondant à cette couleur. Chacune des trois vagues sera partagée en trois files correspondant à chacune des trois couleurs. Donc si je calcule bien et partant du principe que les vagues et couleurs sont équitablement réparties :

Il y a 47 000 coureurs inscrits environ répartis en 3 vagues différentes, donc 15 600 coureurs par vague. Et dans chaque vague il y a trois « grappes de coureurs » empruntant trois files de départ différentes (correspondant aux trois couleurs) soit 5200 coureurs par couleurs.

Donc il est 6 h, et malgré toutes les couches que j’ai sur le dos, j’ai quand même un peu froid, il fait 7 degrés. Notre aire est probablement un parking pour voitures. Je m’assois sur une dalle en béton entre un coureur venant de Floride (et forcément il me dit qu’il a froid) et un autre du Honduras qui n’était pas informé du changement d’heure…et comprend mieux pourquoi il était le premier coureur arrivé ce matin.

Autour de nous il y a des stands distribuant des boissons (thé, café) et de la nourriture (Power bar et Bagles). Je n’ai rien pris depuis la veille et ne prendrai qu’un Bagles (bien chimique) deux heures avant le départ de ma vague.

Je remarque un coureur avec le beuf (foulard) de la dernière SaintéLyon autour du cou (bleu marine avec des étoiles/constellations blanches). Cela me fait très plaisir de parler de cette course avec lui et de me remémorer cette épreuve, on peut même dire que cela réchauffe au sens propre comme au sens figuré. Il aura la chance de partir dans la première vague.

Le soleil se lève et enfin nous réchauffe. Des hauts parleurs hurlent les instructions en plusieurs langues en boucle. L’appel de la première vague (départ prévu à 9h40) a lieu environ 50 minutes plus tôt. L’aire va donc se vider de son premier tiers de coureurs.

9h45 : Coup de canon, c’est le départ de la première vague et comme nous somme au pied du pont de Verrazano, nous  apercevons les coureurs en levant la tête et les applaudissons. Certains nous saluent.

Je sais que notre heure viendra…dans moins d’une heure.

A suivre…épisode 2

Flash de Pub.

Quel suspens 🙂


21 réflexions sur “Marathon de New York 2011 : épisode 1 de la première saison

  1. Bien vu l’idée d’insérer la puce dans le dossard ! Pas d’attente à l’arrivée ! Une bonne idée.
    Du coup, pour les temps de passage, les tapis au sol, sont efficaces ?Car pour une autre personne 😉 tout les temps de passage n’étaient pas indiqués.
    Cette phase d’attente doit être la partie la moins agréable. Mais voir tout ces coureurs cela doit faire quelque chose !!
    Sympa la photo !! On sent bien que tu es content d’y être !!
    Tu fais bien de distiller ainsi tes sensations de course en plusieurs billets, car tu dois voir tant de chose à raconter. Et également du point de vue de ta femme, en tant que spectatrice.
    Hâte de lire la suite….

    1. Pas fiable à 100% semble-t-il. Certains temps de passages n’apparaissent pas et ceci pour plusieurs coureurs. En revanche tout le monde à bien son temps final : ouf !

  2. jolie suspense !

    PS pour maya : c’est le même principe de puce dans le dossard sur Marseille-Cassis. (il faut le rendre à la fin bien sur) et ç amarche très bien

    1. Concernant la puce du dossard. Il s’agit d’une petite bande magnétique collée derrière le dossard, mais on n’a pas besoin de rendre quoi que ce soit à la fin de la course.

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