Première course de l’année qui se termine par une allure globale de 4 minutes 34 le kilomètre maintenue pendant 1 heure 36 minutes 19 secondes (temps de la puce).
Que ce fut difficile !
Oui, en termes d’intensité, cette course fut la plus difficile. A partir du 17 ième kilomètre, le calvaire a commencé mais revenons sur le début…
Bon, les trois premiers kilomètres c’est la pagaille, je m’étais inscrit dans le sas des moins de 1h40 (et plus de 1H35) en ayant une assez bonne appréciation de ma « fair value » me semble-t-il… Pourtant au départ je devais faire face à beaucoup de coureurs qui, bien qu’étant inscrits dans le sas des moins de 1h40 sont partis à une allure de 5.20 pour ne pas dire 6 minutes le kilomètre. Conséquence, les trois premiers kilomètres ont été passés à faire des slaloms, à freiner pour ne pas rentrer dans les coureurs à allure lente (de « mise en jambe » ou « d’échauffement » oserais je dire?). C’est difficile de devoir courir avec des coureurs qui ne respectent pas l’allure qu’exige le choix de leur sas.
Après le quatrième kilomètre on y voit un peu plus clair, le peloton se clairseme et on peut enfin courir à son allure sans devoir jouer au « Stop and Go ».
Tout va bien jusqu’au 10 ième kilomètre (passage en 44 minutes 48)…heu non juste avant j’ai eu maille à partir avec mon gel Mulebar Cherry Bomb qui s’est mal déchiré, la languette est enlevée mais le liquide ne peut sortir ! Je me mets le tube dans la bouche et appuie très fort pour que cela gicle…à côté. J’en ai partout… sauf dans la bouche. J’arrive à en récupérer une lampée. Et quelques secondes après mon estomac me dit « pas bien ce que tu viens de m’envoyer là ». Je ressens une légère brûlure qui passera très vite. Et puis c’est bien bon le Mule Bar Cherry Bomb : un gel avalé et ça repart !
A chaque ravito (tous les 5Kms) je ne prendrai que quelques gorgées d’eau pour me rafraîchir la bouche.
Cela ne roule pas trop mal, je suis au seuil du seuil tout le long c’est à dire à deux doigts de l’apoplexie, mais ça tient bien. Je souffle comme un bœuf mais les jambes pédalent sans trop de difficultés. On passe l’Hôtel de Ville et là sur le retour la souffrance se fait un peu plus violente. Un faux plat terrible commence à me scier les jambes. Elles deviennent lourdes, c’est une sensation que je n’avais ressentie dans aucune course précédente, mon corps devient lourd à supporter. Et là je me dis…est-ce que j’ai fait trop de PPG, trop d’abdos, trop de musculation ? Il est vrai que j’ai un kilo de plus qu’en novembre dernier (époque de mon meilleur temps sur le 20 kilomètres de paris) pour le même % de graisse pourtant à 6% ! Mes jambes préféreraient supporter un buste frêle que je n’ai pas.
Et là je perçois une lente dérive de mon allure qui sort de la plage des 4.20 / 4.30 minutes le kilomètre de mon Polar RS 800CX…et quand cela sort et bien le Polar me le fait savoir en bipant (très pénible pour ceux qui courent avec moi…heureusement les voisins de course changent).
A partir du 17 ième 18 ième kilomètre le Polar est là pour me rappeler à l’ordre presque tout le temps ! Et pourtant j’ai beau essayer de me relancer pour faire taire cette montre, impossible.
Je vois passer le ballon des 1h35 au 17 ième kilomètre accompagné d’une nuée de coureurs et je vois le ballon que je ne peux pas suivre continuer sa course. Je le verrai au loin jusqu’au 20 ième kilomètre. Oui je souffre bien… on me double bien. Heureusement le dernier kilomètre est en pente douce, mon allure augmente enfin, mon Polar arrête de hurler.
Je ne peux pas accélérer malgré la ligne d’arrivée qui s’approche trop lentement. Allez je ferai un petit sprint sur les dix derniers mètres pour la forme. C’est terminé.
Un grand merci à ceux qui m’ont suivi sur le net en direct grâce au procédé de balise GPS que je portais (société Championchip). J’y reviendrai mais la connexion n’était pas terrible. Certains m’ont même perdu de leur radar. J’ai reçu un SMS me disant « alors tu as abandonné ? ». Et quant au temps calculé par le monitoring il s’est déclenché au coup de canon et non au franchissement de la ligne de départ d’où un temps de 1h39. Un peu décevant comme système mais au final assez amusant pour moi de revoir la course une fois rentré chez moi.
Ci-dessous le dépouillement de l’enregistrement du Polar (cliquer sur l’image pour l’afficher en grand format) avec FC en rouge (échelle de gauche) et l’allure en bleu (échelle de droite en log.). Lorsque l’allure plonge c’est que je suis au ravito. On perçoit la politique de Stop and Go lors des premiers kilomètres lorsqu’il faut slalomer ou freiner des 4 fers pour ne pas rentrer dans les coureurs.
Superbe temps. Le genou a tenu le coup. Félicitations.
C’est vrai que le genou ne m’a pas fait souffrir. Je n’y ai pensé que quelques secondes. Merci pour les félicitations.
Félicitations, super temps ! Petite question, les ravitos sont aux 5km ? Ça me semble beaucoup, je suis habitué à ce que ce soit aux 2,5 km. Comme je participe toujours aux deux mêmes semis, je ne connais pas vraiment les us et coutumes… Bravo encore !
Et oui des ravitos seulement tous les 5 kms. Le temps peut sembler long : surtout du 10 et 15 !
Hello, je découvre ton blog après la pasta party d’hier soir. Belle course sur le semi et chouette rapport ! Bonne fin de prépa marathon 😉
Merci Philippe,
C’était top cette pasta party !! Je reviendrai sur ma préparation marathon de Paris très bientôt…d’autant que je vais le courir avec masque (et tubas…enfin des tubes partout). Des détails très bientôt !!
1:36:19 excellent temps !!! tu vas réussir ton pari des 20 km de Paris en moins d’une heure trente, bonne récup de ce terrible marathon encore
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Super compte-rendu ! et magnifique chrono également !!
Bravo !
J’étais aussi sur le semi et j’y retourne en 2012, on s’y croisera peut être ?
Yes ! Je suis inscrit au semi également pour 2012. Dans le sas rouge, avec un objectif de passer sous les 1h30.
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